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Interview

Richard Lallemant : expert du monde vivant, bénévole passionné de la vie des sentiers

Baliseur de la première heure, Richard Lallemant consacre aujourd’hui son énergie à l’aménagement et à la mise en lumière des sentiers de grande randonnée au sein de la FFRandonnée. Il a sillonné nombre de GR®, œuvré à l’avènement du GR® 34 en Loire-Atlantique. Il entretient également une belle complicité avec le GR® de Pays nantais, à deux pas de sa maison.

Un parcours … bien balisé

Richard LallemantLa randonnée et la biologie. Deux mondes si proches qui marchent à l’unisson chez Richard Lallemant. Encore étudiant, il découvre la randonnée grâce à « des camarades de fac qui m’ont entraîné sur les sentiers, nous randonnions entre copains de façon tout à fait inorganisée ». De 1967 à 2006, ce baliseur de cœur mène une carrière universitaire comme enseignant et chercheur en biologie en région parisienne puis à Nantes. En 2000, il participe à la création d’une start-up spécialisée dans « la mesure des retombées de la pollution atmosphérique en France au moyen d’organismes vivants », dont il continue à s’occuper tout en se préparant à passer la main à la jeune génération.

« Il m’est arrivé de travailler au long de sentiers GR® pour étudier la flore » 

Rien de plus naturel pour le spécialiste en biologie de concilier ses deux passions : « Il m’est arrivé de travailler au long de sentiers GR® pour étudier la flore ». Richard Lallemant prend sa première carte de baliseur officiel en 1976, du temps où la FFRandonnée était encore le Comité national des sentiers de grande randonnée (CNSGR). Ses premiers travaux de balisage ont pour décor la forêt de Marly sur le GR® 1. Il est membre du RIF (Randonneurs d’Ile-de-France), association créée par « un groupe de baliseurs de sentiers ». Depuis, Richard Lallemant a occupé les fonctions les plus diverses au sein de la Fédération. En 1986, il participe à la création du comité régional de la randonnée pédestre des Pays de la Loire. Il intègre ensuite le comité directeur de la Fédération, devient président de la Commission nationale des sentiers et itinéraires en 1988 et dans la foulée secrétaire général, puis premier vice-président... Autant de missions absorbantes qui l’éloignent alors de ses missions de baliseur mais jamais des problématiques sentiers.

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La longue marche du GR® 34 en Loire-Atlantique

Aujourd’hui, Richard Lallemant est « plus aménageur que baliseur ». Il participe à la conversion des sentiers au numérique, une petite révolution pour quelqu’un qui n’est « pas né avec un écran entre les mains ». Avec ses collègues d’autres comités, il travaille au schéma de cohérence des sentiers de grande randonnée dans les Pays de la Loire, réfléchit à la façon de les améliorer, de mieux les promouvoir pour davantage les faire connaître. « Ma mission est de réfléchir à la réorganisation du réseau des sentiers, je m’intéresse beaucoup aux éditions des GR® ». Le basculement vers le numérique ? « Une évolution absolument inévitable. Sans le numérique aujourd’hui, on apparaît comme des dinosaures. Et puis il permet de s’ouvrir à toutes les demandes ». Son cœur balance lorsqu’on lui demande d’élire son GR® préféré : « Ils sont si différents... le GR® 34, des GR® de montagne, les GR® superbes à travers le Quercy ou le Périgord... Je dirais le GR® de Pays nantais, une boucle de 160 km autour de l’agglomération nantaise, que nous avons créé en 2010-2011. C’était un peu une gageure de trouver un itinéraire où l’on était loin de tout, tout en étant aux portes de la ville. Son atout : il est entièrement suivi par le réseau des transports urbains ».

Richard Lallemant en repérage sur le GRP Pays NantaisUne chose est sûre, Richard Lallemant et ses bénévoles peuvent être fiers du travail accompli sur le GR® 34, le grand itinéraire breton. « Le GR® 34 me tracassait. Il aboutissait chez nous, aux confins de la Loire-Atlantique, un peu au milieu de nulle part. On avait bien le GR® 8 du côté sud-Loire, mais pas de continuité du sentier littoral sur la partie nord-Loire. Nous y avons beaucoup travaillé avec les communautés de communes, mené de longues concertations au début des années 2000. Ça a duré une quinzaine d’années. Le balisage a mobilisé de nombreux bénévoles du comité Loire-Atlantique. Et aujourd’hui nous avons une continuité de cheminement depuis le Morbihan jusqu’au pont de Saint-Nazaire, où le GR® 8 prend le relais ».
Mais quel genre de marcheur est notre baliseur dans l’âme ? « Je suis vite devenu un randonneur solitaire, mon goût est pour la rando itinérante de 5 à 15 jours. Plus jeune, j’ai marché un mois d’affilée sur le GR® 5, du Jura jusqu’à Nice ».
 

Rédaction Pascal Leygoute

Publié le 11/10/2016