Le GR^® 400 à l'honneur dans Passion Rando

JOUR 1 : Le Claux > buron d'Eylac

Du petit village du Claux, la silhouette pyramidale du puy Mary s'impose à l'horizon, vers le sud. Flanquée de la courbe presque maternelle du puy de la Tourte, tout proche, elle constitue comme un signal, un lointain magnétique qui attire à lui tous les regards, immanquablement, et fait converger les conversations. S'il n'est pas à proprement parler l'épicentre volcanique du massif des monts du Cantal, ni même le sommet culminant de l'ensemble du stratovolcan, le puy Mary tient assurément une position centrale dans le cœur des habitants et des visiteurs du massif. Il faut dire qu'il en impose. Il possède cette majesté un peu grave de l'âge, de ceux qui en ont vu passer, et dans le même temps une force tellurique extraordinaire, avec ses pentes encore acérées qui détonnent un peu dans un massif plus enclin à des formes douces et oblongues. Une sorte de puissance à la fois rassurante, captivante, mais aussi intrigante, qui attire chaque année de très nombreux visiteurs, avec une fréquentation estimée à 500 000 personnes. Le puy Mary, sorte de « tour Eiffel du Cantal », comme on le désigne parfois ici. Cette forte présence humaine n'est d'ailleurs pas sans impliquer quelques impacts, sur un périmètre somme toute exigu.

Avant la magie du puy Mary

Mais pour l'heure, il faut déjà envisager la montée au Suc Gros, puis au puy de la Tourte, avant même de songer à celle de la haute pyramide, au loin, que l'on scrute et dissèque depuis un bon moment. On s'attend déjà, à peine parti, à une rude montée finale pour aller toucher le sommet. Patience : elle le sera, vigoureuse à souhait. Et c'est bien là tout le mystère et la magie du puy Mary.

Son ascension commence bien avant que l'on ait fait le premier pas sur ses pentes : elle débute en pensées et en songes, avant même que les muscules ne se mettent en branle. Là-haut, le grand volcan gardien des vallées en étoile des monts du Cantal nous appelle à lui, et les étoiles sont déjà dans nos yeux.

Il faudra ensuite pousser un peu, en redescendant sur le buron d'Eylac, au pied du puy Mary, pour trouver abri pour la nuit dans le buron désaffecté qui sert aujourd'hui de refuge aux randonneurs. (...) ➡️ Lire la suite dans Passion Rando

Reportage de Emmanuel Boitier - extrait de Passion Rando n°51 (printemps 2019), actuellement en kiosque.

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Rédaction MonGR - mars 2019