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Reportage thématique

9 anecdotes insolites sur la ville de Paris

De tous temps Paris a été au cœur des événements qui ont marqué l'Histoire de France. Derrière cette grande Histoire traversant les époques se cachent une multitude de petites histoires qui contribuent à sa légende. Traversée par 8 itinéraires de Grande Randonnée, les emprunter permettent de saisir ces détails qui rendent Paris aussi unique. Voici 9 anecdotes insolites qui éclaireront vos lanternes au sujet de la ville Lumière !

1. Place de la Concorde

LE Plus grand cadran solaire du monde

Place de la Concorde, plus grand cadran solaire du monde (8è arr.) © Jean-Marc BARRERE / HEMIS

Le randonneur est remarquable à sa capacité d'observation de petites balises blanc et rouge dans un environnement étendu et majestueux. Vous n'êtes donc probablement pas passé outre ces imposants chiffres romains ornant les pavés de la place de la Concorde ? Et bien sachez que ceux-ci font partie intégrante d'un gigantesque cadran solaire horizontal, dont l'ombre de l'obélisque de Louxor fait office d'aiguille ! Ce projet d'horloge géante avait initialement été pensé en 1913 par l’astronome Camille Flammarion, avant que la Grande Guerre puis la Seconde Guerre Mondiale ne viennent le remettre à plus tard. C'est finalement le 21 juin 1999, dans le cadre des festivités du nouveau millénaire et du solstice d'été, que ce projet pris fin. Ce dispositif présente toutefois quelques approximations, puisque l'exactitude des informations apportées par ce cadran est fonction de la date ; seulement quelques moments de l'année permettant en réalité de connaître la bonne heure (au cours des solstices et des équinoxes). Rien ne remplacera donc votre bonne vieille montre accrochée au poignet !

2. Colonne de Juillet

La Plus hautE PIERRE TOMBALE de Paris

Colonne de Juillet, plus haut cimetière de Paris (12è arr.) © Pascal DUCEPT / HEMIS

Surplombant la place de la Bastille, dans le 12ème arrondissement de Paris, la colonne de Juillet est érigée entre 1835 et 1840 en commémoration des victimes des Trois Glorieuses, période survenue les 27, 28 et 29 juillet 1830 et qui aboutit à l'intronisation de Louis-Philippe 1er, dernier roi de l'Histoire de France. Sous cette colonne repose ainsi les corps de nombreux révolutionnaires tombés pendant ces 3 jours. Elle est de ce fait la plus grande pierre tombale de Paris avec 50,52m de hauteur. À sa cîme, on peut observer une sculpture en bronze doré d'Auguste Dumont : Le Génie de la Liberté. Cette statue allégorique figurant la Liberté représente un génie ailé qui brandit, dans la main droite un flambeau et la gauche les chaînes brisées du despotisme, tout en s'élançant dans les airs depuis son pied gauche.

3. Rue des Degrés

LA plus petite rue de Paris

Rue des degrés, plus petite rue de Paris (2è arr.) © Hervé HUGHES / HEMIS

Nichée au cœur du quartier Sentier entre les stations Bonne-Nouvelle et Strasbourg - Saint-Denis, la rue des Degrés doit son nom au fait qu'elle est intégralement composée d'un escalier de 14 marches. Permettant de relier la rue de Cléry à la rue Beauregard, elle est longue de seulement 5,75m, faisant d'elle la plus petite rue parisienne ! Elle est régulièrement graffée par l'artiste parisien Raphaël Federici. L'oeuvre présente actuellement date de mars 2017 et s'intitule "Voter". Elle représente un homme votant à l'aide de son smartphone, symbolisant l'ère moderne dans laquelle nous vivons et au sein de laquelle tout se passe derrière cet outil fourré dans la poche de 3 Français sur 4.

4. Tour Croulebarbe

LE premier « gratte-ciel » de Paris

Tour Albert, dans la rue de Croulebarbe (13ème arr.), premier gratte-ciel construit de Paris. © Commons Wikimedia

Également appelée tour Albert du nom de l'architecte Édouard Albert, cette tour du 13ème arrondissement construite entre 1958 et 1960 est le premier gratte-ciel parisien. Haute de 67 mètres et comportant 23 étages, elle est faite de tubes d'acier porteurs laissés apparents. Ses façades alternent des panneaux vitrés et des panneaux en acier inoxydable, placés aléatoirement en fonction des distributions intérieures. L’une de ses particularités est que son 6ème étage n’est en fait qu’une vaste terrasse, dont l’artiste Jacques Lagrange a peint le vaste plafond de 600m².

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5. Pont Neuf

LE plus vieux pont de Paris

Pont Neuf, plus vieux pont de Paris (1er arr.) © Bertrand GARDEL / HEMIS

Paris, ville traversée de part en part par la Seine, compte 37 ponts. Alma, Alexandre III, Iéna, Austerlitz, ... Autant de noms qui font rêver et qui montrent la diversité architecturale de la ville. Mais entre tout ceux-là, c'est le pont Neuf, contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, qui a été construit en premier. Sa dénomination fait en réalité référence à la nouveauté qu'il constituait à l'époque, étant un pont dénué d'habitations et pourvu de trottoirs protégeant les piétons de la boue et des chevaux. En 1991, il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, avec l'ensemble des quais de la Seine à Paris. Pour l'anecdote, ce pont ne devrait d'ailleurs pas enjamber la Seine, mais l'Yonne. En effet, lorsque deux fleuves se réunissent, on considère que c’est celui au plus petit débit qui se jette dans l’autre. À Montereau-Fault-Yonne, là où les deux fleuves se rejoignent, la Seine a un débit de 79 m³/seconde, tandis que l’Yonne a un débit de 92 m³/seconde. C'est donc la Seine qui se jetterait dans l’Yonne, et non l'inverse ! Mais que les bourguignons se rassurent, l'Yonne est loin d'être le seul fleuve à qui il arrive pareille mésaventure: la Garonne devrait être le Tarn, le Rhin devrait être l'Aare et, plus loin de nos rivières, le célèbre Mississippi, aux États-Unis, devrait s'appeler Ohio, quand le Gange, en Inde, devrait être la Yamuna.

6. Parvis Notre-Dame

point zéro des routes de France

Parvis de Notre-Dame, point zéro des routes de France (4è arr.) © Robert HARDING / HEMIS

Le point zéro des routes de France est le point zéro de Paris, c'est-à-dire le point kilométrique 0 des routes quittant la capitale, dont on se sert comme référence pour le calcul des distances avec les autres villes de France. Il est situé à une cinquantaine de mètres devant l'entrée de Notre-Dame, sur l'Île de la Cité, dans le 4ème arrondissement. La borne routière qui matérialise ce point dans les pavés du parvis de la cathédrale prend la forme d'une rose des vents gravée au centre d'un médaillon octogonal en bronze. Celui-ci est entouré d'une dalle circulaire en pierre divisée en quatre quartiers, chacun d'eux portant l'une des inscriptions en lettres capitales : « POINT », « ZÉRO », « DES ROUTES » et « DE FRANCE ». Quand vous vous situez à 10 kilomètres de Paris, la distance est donc relative au parvis de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.

7. Square René-Viviani

LE plus vieil arbre de Paris

Square René-Viviani, plus vieil arbre de France (5è arr) © Bertrand GARDEL / HEMIS

Planté au cœur du quartier Latin, un arbre offre un peu de fraîcheur aux passants du square René-Viviani depuis 1601, soit plus de 5 siècles. Il s'agit d'une espèce de robinier et a la singularité d'être le plus vieil arbre de la capitale ! C'est le botaniste du roi Henri IV, Jean Robin, qui le sema ici, alors que cette variété d'arbre était réputée pour sa qualité de bois. Aujourd'hui, ce robinier mesure aux alentours de 11 mètres et dispose d'une belle circonférence de près de 4 mètres. Il s'agirait d'une dimension plutôt imposante pour une telle variété, si bien qu'il est aujourd'hui consolidé par le tronc avec du ciment et soutenu par des arches. Sans cette précieuse aide, le pauvre aurait probablement déjà rendu son dernier souffle... À l'occasion d'une balade ou même d'une itinérance au cœur de Paris, n'hésitez donc pas à aller saluer cette vieille branche.

8. Tour Eiffel

une histoire d'escroquerie

tour Eiffel, vendue deux fois par un escroc (7è arr.) © Robert Harding / HEMIS

Derrière le monument symbolisant Paris aux yeux du monde se cache un nombre d'anecdotes inimaginables et croustillantes. L'une d'elle met en avant l'histoire de Victor Lustig. Ce dernier, après s'être déjà bien fait connaître par ses arnaques en tout genre de l'autre côté de l'Atlantique, piégeant même Al Capone en personne, décida d'aller faire un tour en France, voir si l'herbe y était plus verte. Après quelques temps dans la capitale, Lustig tomba sur un article de journaux relatant les difficultés de l'état à entretenir la tour Eiffel intitulé « Devra-t-on vendre la tour Eiffel ? ». Bien évidemment, tout ceci n'étaient que des supputations et la tour Eiffel ne fut jamais officiellement à vendre, même si son sort aura de nombreuses fois été remis en question tout au long de son existence ! Mais il n'en faudra pas plus à ce loustic de Lustig pour blouser consécutivement deux ferrailleurs en se faisant passer pour un fonctionnaire du gouvernement chargé de trouver des repreneurs des pièces métalliques qui composent la tour Eiffel. Le premier, humilié et étant allé jusqu'à hypothéquer sa maison pour s'offrir la tour Eiffel, n'osa pas aller voir la police pour expliquer les faits ; le second, quant à lui, ne tarda pas à le dénoncer et Lustig dut s'enfuir en vitesse pour éviter les ennuis judiciaires !

9. Métro Saint-Martin

DES StationS fantôme SOUS PARIS

Métro Saint-Martin, une des 14 stations fantôme existant dans les sous-sols de Paris © Bertrand GARDEL / HEMIS

Avec plus de 300 stations de métro au sein desquelles fourmillent plus de 3 milliards de voyageurs annuellement, le réseau de métro à Paris est l'un des plus complexes du monde ! Inauguré à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900 où il permettait à l'époque de relier la porte Maillot au château de Vincennes, ces souterrains sont également constitués de 16 stations " fantômes", fermées, inaccessibles ou inutilisées. Porte Molitor (16ème arr.) ou encore Haxo (19ème arr.) n'ont par exemple jamais accueilli le moindre visiteur. Et même s'il est évidemment que le randonneur itinérant ne peut visiter ces lieux, il est toujours bon de se rappeler que l'Histoire se découvre face à nous, mais qu'elle peut tout aussi bien s'imaginer sous nos pieds... C'est bien là toute la beauté de la marche, activité de rêverie par excellence. 

Infos
pratiques

180 kilomètres d'itinéraires balisés traversent la capitale

Sans même le savoir, les parisiens ont probablement tous déjà emprunté un sentier de Grande Randonnée. Et oui ! Paris est quadrillé par huit GR® qui le traverse et permettent de découvrir son patrimoine culturel et historique. L'un vous conduit par exemple depuis le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris jusqu'à l'abbaye du Mont-Saint-Michel, c'est le GR®22 ; Un autre vous dirige jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle en traversant Paris depuis les quais de l'Allier (Porte de la Villette) jusqu'à la Porte de Vanves, c'est le GR® 655.

Et même si Compostelle peut encore sembler loin depuis Paris, rien n'empêche le quidam d'aller virevolter à travers Paris pour s'y dégourdir les jambes une journée et rentrer chez soi en racontant à ses proches qu'on a réalisé une -infime- portion du chemin vers Compostelle ! 😉

En attendant, sachez que la FFRandonnée met à disposition du marcheur et du randonneur une collection de topoguides permettant d'en apprendre toujours plus sur Paris ! N'attendez donc pas plus pour vous documenter sur cette ville, tout en prenant soin de vous en réalisant votre petite marche journalière de 10 000 pas recommandée par l'OMS ! Un kilomètre à pied, ça use, ça use ...

>> Découvrir la collection des topoguides

Topoguide - Quartiers et histoires de Paris à pied Topoguide - Paris à pied Topoguide - GR® 22, chemin vers le Mont-Saint-Michel

Topoguide - Le bois de Vincennes à pied Topoguide - GR® 2, la Seine à pied en Île-de-France Topoguide - GR® 75, le tour de Paris à pied

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Publié le 08/10/2019