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Acrophobie : nos conseils pour vaincre la peur des hauteurs

L'acrophobie peut toucher n'importe qui, à n'importe quel moment de sa vie. Même un quidam sur un simple escabeau peut en souffrir et être pris par la peur du vide et de l'altitude. C'est une réaction cérébrale construite à partir de situations à risques.

Comment se construit le vertige et la peur du vide?

Ce vertige fait suite à une discordance mal gérée par le cerveau entre deux informations contradictoires, du moins c'est la conclusion qu'il en tire à ce moment précis. Elle se transforme immédiatement en peur du vide paralysante.

1) La position du corps, debout tête en haut, qui repose sur du solide. L'oreille interne signale la station debout tête en haut ; les récepteurs "proprioceptifs" musculo-squelettiques affirment que le corps s'appuie sur du solide. C'est un train d'information permanent.

2) Les yeux, en vision binoculaire, montrent le vide inférieur, en bas, dans la (presque) totalité du champ de vision, caractérisé par l'absence de repère : c'est le "vide informatif".

Or, dans l'espèce humaine, l'information fournie par les yeux prime sur le reste. Cette tyrannie sensorielle a des conséquences et notamment celle d'être saisi par la vision du vide alors que l'on est bien installé sur un sentier et que rationnellement on ne court aucun danger.

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Crédit : Fotolia


Stress et compagnie

La gestion d'une discordance informative (interne au corps / extérieure dans l'environnement) fait partie des compétences normales et attendues d'un cerveau. Il doit faire des choix, éliminer les parasites, brider son imagination (ses capacités de simulation abstraites), évaluer la crédibilité des rapports envoyés par ses différents organes et ses sens. Hélas, ce commandant de bord a parfois des défaillances.
Tout ce qui alourdit sa charge de travail est susceptible d'égarer ses conclusions : manque de sommeil, maladie en cours, stress, peur, douleur chronique ou aigüe, préoccupations plus ou moins assumées (séparation, deuil, conflit, combat). Sans parler de l'usage de drogues appelées "récréatives". Pour compliquer l'affaire, la circuiterie neuronale individuelle s'établit aussi par programmation génétique et environnementale précoce (foetale) : elle peut aboutir à la connexion privilégiée entre "vide" et "panique".

Les vertiges qui ne sont pas de l'acrophobie

Les vertiges dits "organiques" sont si nombreux qu'on ne peut en faire le tour. Mais ils ont une particularité : ils ne tétanisent pas la personne, ils la ramollissent. Ils font chuter, plus ou moins vite, avec ou sans perte de connaissance (intoxications, empoisonnements - drogues, gaz, médicaments). Les traumatismes sonores (concerts rock, explosions) provoquent quant à eux des surdités avec des vertiges.
Très fréquents aussi, les baisses de tension artérielle, les malaises vagaux et les troubles digestifs... Les accidents vasculaires peuvent concerner l'organe de l'équilibre, les voies nerveuses et/ou les centres régulateurs cérébraux, dont le cervelet. Une otite qui s'étend à l'oreille interne ou une méningite provoquent des vertiges. Enfin, il y a les troubles spécifiques à l'organe de l'équilibre.

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5 conseils pour vaincre sa peur des hauteurs

Il faut réduire le plus possible les informations visuelles de profondeur vers le bas dominant le cerveau. Il est donc nécessaire de :

  1. Redresser le regard. Le cerveau est habitué à regarder en face à l'horizontal. Cela permet d'éviter la tension mentale créée par le vide inférieur contredit par le poids du corps ;
     
  2. Réduire le champ visuel. Les repères proches recréent un espace restreint plus facile à penser (un gros arbre, un feuillage dense peuvent faire l'affaire, le temps de reprendre ses esprits) ;
     
  3. Bouger pour modifier les informations du corps dans l'espace et augmenter ainsi leur poids dans le cerveau. Les réactions d'agrippement provoquées par la peur ne permettent pas de modifier le rapport à l'environnement ;
     
  4. Maîtriser l'émotion, la peur. Toutes les techniques d'apaisement sont bonnes à prendre. En particulier, le contact physique : une étreinte vigoureuse (en tout bien tout honneur ! ) peut rompre la boucle cérébrale de la peur en la noyant sous de l'information physique ;
     
  5. Sans oublier de corriger l'hypoglycémie et/ou la déshydratation qui altèrent les fonctions cérébrales.