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FREQRANDO : une étude menée sur l'exposition des randonneurs aux piqûres de tiques

L’étude FREQRANDO sur l’exposition humaine à la borréliose de Lyme en France métropolitaine menée par l’Unité Epidémiologie des maladies animales et zoonotiques (INRA) s’inscrit dans le plan national de lutte contre la maladie de Lyme (septembre 2016) . Ce plan vise à renforcer la surveillance et la prévention de toutes les maladies transmissibles par les tiques.

La maladie de Lyme

La borréliose de Lyme est une maladie transmise par une tique (vecteur de la maladie) dure du genre Ixodes. En 2016, l’incidence estimée de la maladie était de 84 cas pour 100 000 habitants en moyenne en métropole. Mais il existe une grande disparité régionale : plus de 100 cas pour 100 000 habitants dans l’Est et le Centre ; moins de 50 cas pour 100 000 habitants à l’Ouest et au Sud méditerranéen.

La borréliose de Lyme n’est pas contagieuse : elle se manifeste à un stade précoce par une rougeur cutanée typique en cocarde, l’érythème migrant, et aux stades tardifs par des atteintes articulaires, cutanées, cardiaques ou nerveuses (cerveau, nerfs).

L’exposition environnementale à un agent responsable de maladie dépend de deux facteurs :

  1. La présence de l’agent infectieux, appelée aléa ou danger. Dans les maladies à tiques cet aléa correspond à la densité de tiques infectées dans l’environnement. Toutes les tiques d’un lieu ne sont pas porteuses de la bactérie de la maladie de Lyme, ou de l’agent infectieux d’une autre maladie qu’elles peuvent transmettre.
  2. L’exposition humaine. Elle est liée au comportement et aux activités des personnes dans un lieu où l’agent infectieux est présent : ici ce sont les tiques (infectées ou pas).

Le risque de maladies à tiques correspond à la probabilité de rencontre entre une tique infectée et l’Homme.

La tique Ixodes ricinus

En France la tique Ixodes ricinus est présente sur la majeure partie du territoire métropolitain. Elle vit préférentiellement dans des zones boisées comportant des feuillus, dans les prairies et les pâturages. Sa densité dépend de la température ambiante, de l’hygrométrie, de l’altitude et de la présence d’hôtes mammifères sur lesquels elle prend ses repas de sang, indispensables à sa croissance et sa reproduction. Son cycle de vie dure de 2 à 4 ans, avec la succession de plusieurs stades : œuf, larve, nymphe et adulte (Figure 1).

Figure 1 - cycle de vie d'une tique Ixodes ricinus

Les tiques se déplacent peu par elles-mêmes : elles sont transportées par leurs hôtes nourriciers. Les larves restent souvent en amas à l’endroit de la ponte des œufs.

Les larves, les nymphes et les adultes femelles recherchent des hôtes pour leur repas sanguin : un repas à chaque stade, soit trois repas en tout au cours de leur vie. Les larves et les nymphes s’accrochent préférentiellement sur des petits mammifères (rongeurs, écureuils, lézards). Les tiques adultes piquent généralement les grands mammifères (chevreuils, cerfs, sangliers). À la fin de son repas, la tique se laisse tomber au sol pour se métamorphoser en son stade suivant.

Son activité est saisonnière (avril à octobre), mais des études récentes montrent qu’elle reste active lors d’hivers doux.

Prévoir le risque de maladies chez les randonneurs

La tique s’infecte en se nourrissant du sang des hôtes infectés par la bactérie Borrelia burgdorferi, agent pathogène de la maladie de Lyme. Les larves ne sont pas infectées par Borrelia car il n’y a pas de transmission de la femelle adulte à ses œufs. Le taux d’infection des nymphes varie entre 5 et 10% et celui des tiques adultes entre 15 et 20% selon les lieux.

L’exposition représente l’intensité des contacts environnementaux là où les tiques infectées sont présentes. Les randonneurs et promeneurs, amateurs de nature, sont donc à plus haut risque de piqûre par une tique. En conséquence, il est essentiel de connaître la fréquentation des chemins par les randonneurs, non seulement en termes de localisation géographique mais également de période (saison de randonnée, jour, heure de la journée).

Fruit de la collaboration entre la FFRandonnée et l’unité EPIA, le projet FREQRANDO a pour but de connaître la fréquentation des sentiers et chemins de randonnée en France métropolitaine, afin d’estimer l’exposition humaine aux piqûres de tiques sur ces sentiers précisément localisés, et d’en déduire le risque de piqûres en ces lieux pour délivrer des conseils préventifs adaptés à chaque région de randonnées et chaque période de l’année (Figure 2).

Figure 2 - Zones à risques de rencontrer des tiques et de se faire piquer

Répondre à l’enquête FREQRANDO

L’INRA propose aux animateurs et aux randonneurs de la FFRandonnée de répondre bénévolement à une enquête sur les sorties qu’ils ont faites, par un questionnaire en ligne.

Les étapes pour répondre au questionnaire sont les suivantes :

  1. Préparer à l’avance le fichier du tracé (coordonnées GPS) de sa randonnée au format .gpx. Un fichier .gpx se construit de plusieurs manières : avec un outil GPS de terrain, avec un logiciel en ligne qui permet de tracer la randonnée et créer son fichier .gpx, ou avec les outils du site MonGR de la FFRandonnée.
  2. Aller à la page d’accueil FREQRANDO de l’INRA : www.ara.inra.fr/epia/Sites-Web/FREQRANDO.
  3. Lire les consignes de remplissage du questionnaire.
  4. Cliquer sur le lien d’accès au questionnaire et saisir les informations demandées.

 

En cas de piqûre de tique il est possible de la déclarer, via le projet CiTIQUE et l’application smartphone « Signalement Tique » : ephytia.inra.fr/fr/P/159/Signalement_TIQUE.

Lien direct vers le questionnaire pour les personnes qui seraient déjà familiarisées avec l’enquête FREQRANDO : enquetes.inra.fr/index.php/833648?lang=fr

Avec nos remerciements chaleureux pour votre attention… et votre prochaine collaboration !


Rédaction MonGR - mai 2019

 

Publié le 21/05/2019