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Reportage

Le GR® 5, la Vanoise de haut en bas

Randonner en Vanoise, c’est respirer l’air des cimes ; les yeux levés vers les glaciers, contempler une nature montagnarde intacte. Ce peut être aussi découvrir des villages typiques où l’architecture est en communion avec la montagne. Le GR®5 et ses variantes permettent d’en découvrir tous ces aspects.

Jour 1 : Modane (ou refuge Porte de l'Orgère) / Refuge de Plan sec

Nous partons du refuge de l'Orgère (après avoir randonné quatre jours déjà dans la Vanoise sur le GR® 55 (lire le précédent article), au pied du Parc national de la Vanoise et au-dessus de la ville de Modane. Un vallon calme, où la rivière coule doucement au milieu d’une prairie bordée de sapins, accueille nos premiers pas. Quelques minuscules hameaux, chalets et chapelles, animent aussi ce paysage. Sous le beau soleil d'août, le spectacle est déjà des plus apaisants.

Néanmoins, il nous faut hausser l’intensité de notre effort un peu plus loin. La pente devient d’un coup très raide sur les premiers lacets du col du Barbier.

Nous grimpons dans la forêt, à travers les résineux et quelques bouleaux. L’ascension est assez difficile jusqu'à ce que nous atteignions les premiers alpages. Là, l’air est plus frais, la pente s’adoucit et les premières marmottes viennent pointer le bout de leur nez. Pas de doute, nous sommes maintenant bien au cœur du Parc national de la Vanoise.

France, Savoie (73), vallée de la Haute Maurienne, Aussois, le refuge de la Dent Parrachée (2511m) surplombe les lacs des barrages de Plan d'Amont et Plan d'Aval. Crédit : GUIZIOU Franck / HEMISLe sentier circule presque à flanc et nous atteignons un peu plus loin le col du Barbier. La vue panoramique qui nous est offerte sur la combe d’Aussois est absolument splendide ! Nos regards peuvent plonger vers les deux lacs de retenues en contrebas, ou au contraire s'élever vers les crêtes. Le profil découpé de la dent Parrachée les attirent particulièrement.

Nous entamons ensuite le tour de la combe duquel les points de vue s’enchaînent. Le sentier, d’abord en balcon, décrit ensuite de bonnes bosses. La pente est parfois assez marquée, le sentier rocheux. Une dernière remontée, sous les sifflets des marmottes et nous trouvons la piste qui descend en pente douce jusqu'au refuge de Plan sec. Quelques instants auparavant, nos regards se posaient sur une vue impressionnante au pied de la Dent Parrachée et sur les refuges qui s'échelonnent autour.

Puis, quelques kilomètres plus loin, nous faisons la connaissance de ce qui sera notre havre pour la nuit : le charmant refuge de Plan Sec. Cette belle baraque domine les retenues d’eau et sait nous offrir de belles vues sur les sommets. Ce petit coin de paradis a su garder son charme et son calme, alors même qu'il est situé en haut des remontées mécaniques de la station de ski. La tablée de ce soir est riche en échanges sympathiques et en bons plats ! Ce fut un moment délicieux en tout point de vue ! 

Jour 2 : du refuge de Plan Sec au refuge de l’Arpont

France, Savoie (73), Tignes 2100, massif de la Vanoise avec vue sur La Grande Motte (3656m). Crédit : JACQUES Pierre / HEMISNous repartons du refuge au petit matin, en même temps qu’un bon nombre de randonneurs aux destinations variées. Pour certains, comme la grande famille (trois générations ensemble !) avec laquelle nous dînions hier soir, c’est la fin de la bambée. Pour d'autres, comme nous, l’aventure se poursuit à travers la Vanoise.

Alors que nous quittons vite les hauteurs des pistes de ski pour retrouver la quiétude absolue du cœur du parc national, un beau sentier balcon assez large et bien entretenu nous permet d’admirer en toute tranquillité l’ampleur des panoramas, avant de nous mener de lacets en lacets aux chalets de la Turra puis à ceux de la Loza. Les premiers sont en ruines, tandis que les seconds abritent un petit potager où s’égaillent quelques poules. Mais c’est surtout le panorama (encore un !) sur les glaciers de la Grande Motte et de la Grande Casse qui nous impressionnent ici.

Avant de clôturer cette deuxième journée, nous atteignons une zone particulièrement belle où les ruisseaux et les torrents se succèdent. De ponts en passerelles, émerveillés par cette montagne aux milles sources, nous continuons notre route bouche bée et yeux écarquillés. Sans oublier les cascades qui dévalent des glaciers juste au-dessus de nous. Pour couronner le tout, juste aux abords du refuge de l’Arpont, notre but du jour, nous rencontrons un impressionnant troupeau de moutons. Ils sont partout, sur le sentier, tout autour, à sauter au-dessus des ruisseaux et brouter sur les pentes. Assis sur un rocher en surplomb, le berger et ses chiens observent la scène avec calme. Nous pourrons ensuite observer de la splendide terrasse du refuge le déplacement de ce troupeau sur ces belles pentes, environnées des glaciers et des cimes à perte de vue.

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Jour 3 : du refuge de l’Arpont au refuge Entre Deux Eaux

Ce matin, la montagne semble particulièrement calme lorsque nous quittons le refuge de l’Arpont. Ciel bleu, soleil au zénith, la météo nous est clémente et idéale pour admirer les gorges du Doron de Termignon et zigzaguer entre la miriade d’affluents du ruisseau de Miribel. Chanceux jusqu’ici, nous le sommes un peu moins pour observer les bouquetins réputés nombreux dans ce passage : ils doivent être cachés plus haut. Mais la beauté de ce paysage et la proximité des glaciers nous suffisent. En plus, quelques belles et grosses marmottes égayent notre promenade.

Nous continuons à admirer ce paysage de glaces, d’eau et de roches jusqu’à atteindre le mont de la Para. Là, nous débutons une longue descente, en bons lacets bien raides, qui nous mène jusqu’au pont de la Renaudière. Nous voici descendus à des altitudes plus humaines, en démontre la présence d’un tracteur et de quelques cultures. Plus loin, nous trouvons le refuge Entre Deux Eaux. Nous avons bouclé notre tour des Glaciers de la Vanoise et profitons de la terrasse ensoleillée pour admirer, d’un peu plus loin, une nouvelle fois ces montagnes exceptionnelles.

Jour 4 : À travers la vallée, de Lanslebourg à Bonneval-sur-Arc

France, Savoie (73), parc national de la Vanoise, près de Bonneval-sur-Arc, la route du col de l'Iseran. Crédit : MONTICO Lionel / Hemis.frHier, nous sommes donc descendus dans la vallée. Un bus nous a conduit à Termignon, et nous avions marché une heure de plus à travers bois sur le GR® 5E pour arriver à Lanslebourg. Après plusieurs jours en montagne, retrouver la vallée n’est pas désagréable. Un peu de vie, de confort. Surtout, cette journée sur le GR® 5E, variante du GR® 5 qui va de Modane à Bonneval-sur-Arc, va nous réserver de belles surprises...

Nous marchons de villages en villages à travers une belle vallée où s’enchaînent les vues sur les montagnes. La rivière Arc est notre fil d’Ariane. Nous la suivons, tantôt en surplomb à travers la forêt et les pistes nordiques, tantôt juste au bord. C’est un paysage calme et vraiment très agréable qui nous accompagne. Ce sentier fait aussi la part belle à la découverte du patrimoine local : nous allons de chapelles en chapelles, architectures caractéristiques du pays de Savoie : on peut y admirer des retables baroques, mais aussi des lieux plus sobres et des croix décorées des symboles de la passion, typiques.

Finalement, ce « chemin du petit bonheur » nous conduit à Bessans. Une bonne halte pour déjeuner d’un sandwich aux produits locaux devant la fontaine et pour découvrir les diables sculptés qui se cachent un peu partout dans le village. C’est la spécialité locale, née d’une farce faite par un sculpteur local : vexé par une dispute avec le curé, Etienne Vincendet sculpte un diable (inspiré de ceux du retable de la chapelle locale) emportant un curé sous le bras. L’œuvre est repérée par un étranger qui l’achète. La tradition des diables de Bessans subsiste encore aujourd’hui. Nous passerons devant l’atelier d’un sculpteur spécialiste de ce thème !

Un peu plus loin, une autre curiosité bien plus ancienne : le rocher du château. À la base de cette imposante roche posée dans la vallée, on devine encore des peintures rupestres de couleur ocre. Elles datent de l’âge de fer et sont exceptionnelles, car elles représentent des cerfs, un thème rare dans ces régions.

Encore quelques kilomètres très agréables au bord de l’eau et nous rejoignons le village de Bonneval sur Arc, le terme de notre randonnée. Ce lieu charmant, aux maisons de pierres traditionnelles, semble hors du temps. Place à la détente !

Sylvain Bazin – Rédaction MonGR

 

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Publié le 29/10/2018