Passion Rando 62 : GR® 765, l'autre Compostelle
Dans sa rubrique Grande Randonnée, le numéro 62 du magazine Passion Rando vous emmène à la découverte du GR® 765 entre Saint-Romain-le-Puy et Lavoûte-sur-Loire. Entre vallée de la Loire et monts du Forez, le pendant septentrional de la via Podiensis offre au marcheur la solitude qui manque au GR® 65 - Compostelle par Le Puy.
JOUR 1 : Saint-Romain-le-Puy ► Estivareilles
Tournant le dos à la vallée de la Loire, le chemin s'enfonce dans les replis des monts du Forez. Ici, on ne sort la tête du bois que pour traverser de verts pâturages ou un pittoresque village.
Difficile · 26,8 km · 7h40 · dénivelé +850m / -450m · Balisage blanc et rouge
Être assis dans le train. Regarder le paysage défiler. Puis se lever, enfiler son sac à dos et, l'instant d'après, attraper le chemin. En voilà une belle manière de couper avec le quotidien ! Alors oui, les premiers pas nous mènent à travers les lotissements qui enserrent le prieuré de Saint-Romain-le-Puy. Très vite pourtant apparaissent des corps de ferme entourés des vignes appartenant aux méconnues côtes du Forez. Sur les premiers contreforts du Massif central, le gamay profite d'un sol granitique parfois mêlé de basalte pour s'exprimer en vins gouleyants. Lançons-nous à la poursuite d'un balisage blanc et rouge ! La première montée mène au sommet du piton volcanique de Montsupt qui, du haut de ses 642 mètres, domine la vallée de la Loire. Cela lui valut, au XIIème siècle, la construction d'un château dont il ne reste que le donjon et la chapelle. De là-haut, la vue s'ouvre vers le sud, sur un patchwork de prés et de bois qui souligne l'épaisse forêt des monts du Forez.
Du land art au flanc des collines
Ni une, ni deux, nous dégringolons la colline pour nous lancer à la poursuite des chemins souvent cachés entre deux haies. Nous passons le bourg de Margerie-Chantagret, puix ceux de Soleymieux et Saint-Jean-Soleymieux, dont le clocher carré, typiquement forézien, indique le chemin des hauteurs. Marols s'atteint en une longue traversée à travers bois, dont la fraîcheur arrive à point. Bienvenue également, la terrasse de l'auberge nous met de bonne humeur, alors que nos estomacs commençaient à coasser. La digestion nous pousse à flâner dans le village. De longue date, le calme de ces ruelles ont attiré des artistes, dont plusieurs se sont installés ici. C'est donc au fil des œuvres de land art ue nous grimpons une nouvelle colline pour rejoindre Montarcher. De l'ancienne place forte, il ne reste encore une fois que l'église, dotée d'une vue dominante sur la vallée de l'Andrable. Notre étape du soir est là-bas, tout au bout, par-delà quelques hameaux.n …➡️ Lire la suite dans Passion Rando
Reportage de Johannes Braun - extrait de Passion Rando n°62 (Hiver 2021)
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Rédaction MonGR - janvier 2022