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Un couple de gypaète barbu a réalisé une ponte dans le Parc du Vercors !

Un couple de gypaète barbu, plus grand vautour de la faune européenne a construit son nid dans le Vercors et il y a un œuf ! Une première pour cette espèce qui, depuis un siècle, ne se reproduisait qu'en captivité !

Un événement pour la biodiversité !

C'est dans le Parc naturel régional du Vercors qu'un couple de gypaète barbu a décidé de construire son nid. Plus précisément dans le cirque d'Archiane, même si sa localisation précise est tenue secrète. Ce travail de nidification réussie fait suite à un long travail de réintroduction de l'espèce menée dans le cadre du programme Life Gypconnect qui prévoit de réintroduire l'espèce dans le département de la Drôme et dans le Massif central, alors que l'espèce avait complètement disparu de l'ensemble de l'arc alpin par la main de l'Homme.

Si ce nid a été patiemment construit sur une falaise, les observateurs de ce couple d'oiseau en sont désormais certains : Gerlinde, la femelle gypaète lachée en 2013 a pondu ! Un fait rare pour être souligné, puisque ce phénomène de ponte en liberté n'avait jamais été observé depuis plus d'un siècle. C'est le comportement de ces oiseaux, communément appelés « casseur d'os » en raison de son habitude à laisser tomber les trop gros os de ses proies sur les flancs de falaise ou sur les pierriers afin d'en manger les débris et les ligaments, qui a interpellé. En effet, les deux oiseaux se relaient dans le nid, pour qu'un adulte soit en permanence en train de couver, l'autre chassant les intrus pouvant approcher trop près.

Bruno Cuerva, garde de la réserve naturelle des Hauts Plateaux du Vercors explique au micro de France Bleu : « C'est un travail qui a démarré en 2010 pour arriver à une reproduction en 2022, et ça va sns doute remettre dans le ciel du Vercors une espèce qui a disparu de nos cieux depuis au moins plus d'un siècle » !

Reconnaître un gypaète barbu

D’une taille comprise entre 1,10 m et 1,50 m, pour un poids de 5 à 7 kg, et d’une envergure variant de 2,60 à 2,90 m chez les plus grands individus, le gypaète est l’un des plus grands rapaces européens.

En vol, ses ailes étroites et pointues et sa longue queue cunéiforme lui donnent une silhouette svelte et élancée faisant penser à un immense faucon.

Chez l’adulte, le contraste de son plumage de couleur gris-ardoisé aux ailes et blanc à orangé pour la tête et le ventre le rend inconfondable. L’iris, de couleur paille, est entouré d’un cercle orbital rouge. Quant aux vibrisses («moustaches» noires), elles sont nettement visibles même à distance. On remarque également un trait noir en arrière de l’œil et un collier noir assez marqué. Les plumes des pattes recouvrent les tarses jusqu’aux doigts. Il n’existe pas de dimorphisme sexuel nettement identifiable chez cette espèce.

Les juvéniles et les immatures sont brun foncé avec un léger contraste entre le corps et les ailes qui s’accentue avec l’âge. Le plumage évolue progressivement jusqu’à l’âge adulte et c’est seulement vers 6 ou 7 ans que le gypaète prendra sa couleur définitive.

Entre les deux, la silhouette de l’oiseau évolue au cours des mues régulières, permettant aux observateurs avertis de distinguer les différentes classes d’âge.

Le plumage est blanc à l’origine. La coloration du ventre et de la tête, bien visible chez l’adulte, est liée à la prise de bains dans des sources d’eau ou de boues ferrugineuses qui vont charger peu à peu le plumage en oxyde de fer et donner cette coloration caractéristique

L’intensité de cette coloration serait à mettre en relation avec le niveau hiérarchique des individus dans les relations intra-spécifiques, les oiseaux les plus colorés étant dominants.


Rédaction MonGR - mars 2022

Publié le 02/03/2022