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Covid-19 : la nature reprend ses droits

Si l'arrêt brutal de l'activité économique dans de nombreux pays du monde fait trembler les marchés boursiers, la nature semble, quant à elle, montrer de meilleurs signes de bien-être.

Le confinement : une bouffée d'oxygène pour la nature

Et si la planète gagnait un peu de répit grâce au coronavirus ? Si l’on ne peut que déplorer l'impact humain, social et économique engendré par cette épidémie, celui sur l’environnement semble à première vue bien différent. Depuis le début du confinement, des images prises par plusieurs internautes depuis de nombreux pays du monde montrent en effet que l'arrêt de l'activité humaine permet à la nature de reprendre petit à petit ses droits.

C'est notamment le cas dans le Nord de l'Italie, et plus particulièrement à Venise. Là-bas, le confinement a litterralement stoppé net toute l'activité basée quasi-exclusivement sur le tourisme -Venise est l'une des villes les plus touristiques d'Europe avec vingt millions de visiteurs par an-. Les bateaux restants désormais à quai, les eaux sont redevenues plus claires que d'habitude à pareille période, retrouvant ainsi leur lustre d'antan. Un événement incroyable pour les locaux qui redécouvrent une toute nouvelle manière d'apprécier leur environnement, comme l'explique sur facebook Marco Contessa, un habitant vénitien.

Une chose que nous n'oublierons certainement plus jamais, sera le silence de cette quarantaine, juste le bruit de l'eau, du vent et de timides mouettes....
Une fenêtre sur la beauté.

Marco Contessa, habitant de Venise.

Plus largement, le service européen Copernicus a récemment indiqué que les concentrations en dioxyde d'azote, gaz nocif pour le système respiratoire et contribuant à la formation d'ozone et par la même au dérèglement climatique, ont reculé, notamment dans les régions fortement soumises au confinement. À Milan, selon les données de ce même service, les concentrations moyennes de ce gaz ont carrément chuté, passant d’environ 65 mg/men janvier dernier à 35 mg/m3 lors de la première quinzaine de mars. Cette baisse peut être liée à plusieurs facteurs, dont la réduction du trafic automobile et des activités industrielles, consécutive à l’épidémie de coronavirus et à la nécessité de rester confiné chez soi.

De belles images qui restent à nuancer

Si ces images montrent un monde au ralenti, invitant pourquoi pas à repenser fondamentalement notre mode de vie en le calquant davantage sur le rythme que peut avoir le randonneur, au pas, il n'en demeure pas moins que cette épidémie de Covid-19 peut aussi être négative pour la faune et la flore. En cause notamment, le manque de budget lié à l'activité touristique de certaines zones et qui a pour vocation à contribuer à la conservation d'espèces menacées. C'est notamment le cas en Afrique du Sud, où les réserves animales sont en difficulté. Des animaux comme l'éléphant d'Afrique, le rhinocéros blanc ou encore la hyène tachetée pourraient bien pâtir de la baisse de fréquentation touristique. 

Dans d'autres lieux, comme au Gabon, le problème est tout autre mais crée lui aussi un risque pour les espèces animales. C'est ce qu'explique le secrétaire exécutif par intérim de l'Agence nationale des parcs nationaux Christian Tchemambela : « Nous avons décidé de fermer les activités de tourisme de vision des grands singes dans nos parcs, afin d'éviter tout risque de transmission de l'Homme à l'animal. Les virus respiratoires qui affectent l'Homme se transmettent facilement aux grands singes en raison de la proximité entre ces espèces ». En d'autres termes, il faut savoir rester mesuré sur les impacts écologiques et environnementaux que provoquent ce coronavirus. Comme souvent, il demeurera à l'humain de prendre acte de cette pandémie et de réagir au mieux pour un partage plus juste de la vie sur Terre.


Rédaction MonGR - mars 2020

Publié le 25/03/2020