GR® 10 : un appel à dons pour retaper la cabane de Clarans
Seul abri disponible sur la longue portion du GR® 10 entre Siguer et le plateau de Beille (Ariège), la cabane de Clarans doit être restaurée sérieusement pour l'accueil des randonneurs. Un appel aux dons est lancé pour soutenir ce projet de réhabilitation d'envergure, mais nécessaire.
Aider la cabane de Clarans, sur le GR® 10, à se retaper !
La cabane de Clarans n’était pas, lors de sa construction, destinée à accueillir les randonneurs : à l’origine, c’est un simple baraquement issu des chantiers menés par l’EDF dans le secteur pendant les années 60. Mais les pionniers du GR®10 l’ont vite adoptée comme refuge de fortune, faute d’alternative, lors de leurs traversées de cet endroit très sauvage aux reliefs acérés. Dès les années 70, l’EDF donne à la FFRandonnée la propriété de cette cabane.
Un ancien baraquement EDF, refuge modeste mais essentiel pour les itinérants.
“Les premiers topos du GR®10 indiquent qu’il y avait déjà à cette époque l’ambition d’en faire un gîte d’étape”, témoigne Eric Chaigneau, président de l’association Amis GRdistes affiliée à la FFrandonnée qui bichonne la cabane depuis plusieurs années. “A défaut d’être devenu un véritable gîte, c’est un lieu chaleureux, simple - il n’y a ni eau ni électricité - qui dépanne énormément les randonneurs” nous explique encore ce passionné du GR® Pyrénéen.
“Les marcheurs y trouvent huit vraies places de couchage, une salle à manger conviviale avec une grande table et huit chaises, ça fait vraiment du bien après une longue étape difficile dans ce secteur.”.
Les membres de l’association veillent au confort des randonneurs itinérants en fournissant depuis plusieurs années des outils (râteau, faucille, scie, hache, pelle) et du matériel de nettoyage (balai, pelle en fer, balayette, seau) ou encore des bouteilles de gaz, des bougies et bougeoirs pour s’éclairer. “Nous avons aussi construit un petit meuble et un porte-chaussure en palette, pour améliorer le confort”, nous précise Eric. "Nous assurons aussi un ravitaillement régulier en vivres (pâtes, café, riz…) dans la cabane, que nous stockons dans une cantine métallique fermée et qui fait le bonheur des itinérants."
Des travaux plus importants s’imposent !
Ces anges-gardiens du GR®10 ont même fait beaucoup plus pour les randonneurs de passage par Clarans ces dernières années : ils ont repeint les murs en 2018, remplacé les anciens vitrages par des neufs en PVC et même installé un panneau solaire. Ils ont même déplacé une dizaine de loirs qui nichaient là, en douceur bien entendu, pour améliorer le repos des marcheurs.
Mais cet entretien et ces petits travaux sont désormais insuffisants.
“La cabane, forcément, vieillit et se dégrade, nous essayons de l’entretenir au mieux et de la consolider, l’améliorer comme nous pouvons, mais aujourd’hui, il faut vraiment une rénovation professionnelle pour qu’elle puisse rester debout encore de nombreuses années” explique encore Eric Chaigneau.”Le toit commence à poser un sérieux problème : il est composé de plaques de fibrociment, plein d’amiante donc, qui ont été perforées par une tempête. Les poutres sont endommagées par une fuite, les murs s'effritent lentement mais sûrement. C’est un bâtiment qui n’avait sans doute pas vocation à durer aussi longtemps et il a désormais plus de cinquante ans. Il résiste bien, ne va pas s’écrouler tout de suite mais il faut absolument engager de vrais travaux pour le maintenir debout et l’améliorer.”
Notre projet : une cabane plus sûre et pérenne
Une collecte est donc lancée pour réunir 21 300 € pour remplacer le toit, la porte, les huisseries vétustes et enduire les murs, qui ne l’ont jamais été. La pose d’un poêle pour remplacer l’actuelle cheminée, qui fume beaucoup, sera aussi incluse dans ce montant dont vous pouvez voir la répartition des charges.
Parmi les coûts des travaux, le portage du matériel et l'évacuation des gravats dans ce milieu montagnard est un poste de charges assez conséquent et justifié (28% des charges totales).
“Il ne s’agit pas de transformer la cabane en véritable gîte d’étape, poursuit Eric Chaigneau, mais d’en assurer la pérennité et d’améliorer l’existant. Elle restera un abri au confort rustique mais accueillant. Sa destruction serait très problématique : l’étape entre Siguer et le plateau de Beil est trop longue (plus de 11 h 30 de marche sur des terrains exigeants) et il n’y aucun moyen de faire autrement pour passer la nuit entre les deux, sauf si bien sûr on a une tente. Il faudrait alors complètement changer le tracé du GR®10. C’est donc un équipement vital pour la viabilité de cette itinérance si importante pour les Pyrénées et dans le paysage général des GR® en France.”
La cabane de Clarans est aussi l’une des très rares à appartenir directement à la FFRandonnée, aussi nous vous invitons à devenir donateur pour sa rénovation.
Rédaction MonGR - décembre 2022