Le bivouac désormais interdit sur la voie normale du Mont-Blanc
Un arrêté de protection du Mont-Blanc pour encadrer sa fréquentation et endiguer les actes d'incivilités a été signé en octobre. Avec son entrée en vigueur, il interdit désormais notamment le bivouac sur la voie normale du Mont-Blanc, sauf cas extrême.
Du haut de ses 4 810 mètres d'altitude, le Mont-Blanc étonne et attire chaque année une foule de passionnés venus se frotter au toit de l'Europe occidentale dans le respect du lieu. Malheuresement, le loup étant un loup pour l'Homme, d'autres individus y viennent pour se lancer des défis absurdes provoquant chaque année la colère de nombreux représentants, amoureux et fervents défenseurs de cet endroit unique au Monde.
Dans le but de protéger ce patrimoine culturel et paysager, les acteurs de la montagne se sont réunis et ont signé un arrêté de protection des habitats naturels (APHN) du massif du Mont-Blanc qui, depuis lors, est entré en vigueur. Ce texte règlemente désormais les pratiques sur une zone de 3 175 hectares à cheval sur les communes de Chamonix, Saint-Gervais et Les Houches et vise à « limiter les atteintes à l''environnement et à l'esprit du site (...) et de préserver les pratiques de l'alpinisme », a souligné la préfecture de Haute-Savoie. Concrètement, l'arrêté divise le massif en une zone centrale, constituée du sommet et de la haute montagne, où seules les activités relatives à l'alpinisme sont autorisés et où aucun animal n'est autorisé ; et une zone de transition où la randonnée est autorisée seulement sur les chemins balisés et où les animaux de compagnie doivent être strictement tenus en laisse.
Ainsi, il est interdit à l'intérieur de ce périmètre
- de laisser pénétrer des animaux domestiques, à l'exception des animaux tenus en laisse sur les itinéraires de randonnées au sein des zones de transition
- de camper en dehors du camp de base de Tête Rousse, dans la limite de la validité de la dérogation accordée au titre du site classé et sur réservation nominative
- de bivouaquer, sauf en cas de force majeure, sur l'itinéraire et à proximité de la voie normale d'accès au Mont-Blanc par Saint-Gervais-les-Bains, en raison de la présence de plusieurs refuges sur cet itinéraire
Déclaration de la secrétaire d'État à la biodiversité Bérangère Abba, au micro de Radio Mont-Blanc :
Déclaration de Nicolas Raynaud, président de la FFCAM, au micro de Radio Mont-Blanc :
Rédaction MonGR - octobre 2020