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Des Vosges aux Pyrénées, le tracé du GR® 7 épouse la ligne de partage des eaux : d’un côté, les rivières et les fleuves convergent vers l’océan, de l’autre vers la Méditerranée. Ce sentier fait la part belle aux lignes de crêtes, aux collines et aux massifs anciens, points de ruptures géographiques et limites départementales.
Nous partons maintenant pour quatre jours sur ce chemin de randonnée, de la Loire à l'Ardèche, de Saint-Chamond, près du Pilat, aux Estables.
de Saint-Chamond à Le Bessat
Vue depuis le pied du Crêt de la Perdrix, point culminant du massif du Pilat. © Franck GUIZIOU / HEMIS
Un dernier regard vers la vieille ville de Saint Chamond, et nous entamons notre randonnée de La Loire à l'Ardèche. Nous quittons alors la vallée du Gier pour nous élever vers le massif du Pilat. Quelques rue en pentes et nous voilà sur le sentier du GR® 7. C’est une longue ascension qui nous attend : plus de 1400 mètres de dénivelé pour atteindre les crêtes des monts du Pilat.
La montée est régulière, ombragée. Les bois révèlent une belle diversité d’essences. Nous voici plongés en pleine nature. Les pierres au sol nous imposent une certaine vigilance, mais rien de périlleux !
Après un bon effort, nous parvenons presque en haut; la forêt fait place aux larges prairies, puis aux roches. Un arrêt s’impose à l’auberge de la Jasserie, où il fait bon prendre une pause et se rassasier. Le site est beau et le bâtiment rustique ne dépare en rien.
Ragaillardis, nous grimpons sans ciller les quelques hectomètres rocheux qui nous séparent du sommet du Crêt de la Perdrix, le point culminant du Pilat. De là, par cette claire journée d’automne, nous bénéficions d’un point de vue spectaculaire : les Alpes, si proches et si lointaines, se dessinent à l’horizon. Le Mont-Blanc apparaît clairement. Mais ce sont aussi les monts du Forez, les massifs de la Haute-Loire et même la vaste vallée du Rhône que nous pouvons embrasser du regard.
Après en avoir pris plein la vue, quelques kilomètres de descente douce à travers les prairies du Pilat nous mènent à la station du Bessat, où nous trouvons refuge pour la soirée.
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de Le Bessat à Sétoux
Parc naturel régional du Pilat. © Franck GUIZIOU / HEMIS
Nous sommes toujours dans la Loire, les grandes prairies et les plateaux du Pilat accueillent nos pas. La brume se dissipe pour laisser voir de beaux paysages ouverts. L’hiver, nous serions au royaume des skieurs de fond, mais maintenant les pistes sont douces aux semelles de nos chaussures.
C’est un environnement naturel calme, à l’écart des routes. Loin du tumulte, alors même que nous ne sommes qu’à une poignée de kilomètres de Saint-Etienne. Les pistes, les sentiers s’enchaînent. Nous atteignons une belle ligne de crête qui révèle une nouvelle fois celles des Alpes, illuminées par le soleil du soir.
Au col de la République, haut lieu du cyclisme, nous retrouvons la route et la civilisation. C’est l’occasion d’une bonne pause. Le restaurant nous fait de l’oeil. Un peu plus loin, nous retrouvons les bois, qui combinent encore feuillus et conifères.
Une prochaine intersection nous fait légèrement dévier du GR® 7 : nous l’abandonnons quelques instants pour suivre le GR® 655, dans les pas des pèlerins de Compostelle, pour rejoindre notre hébergement dans le très joli village des Sétoux. De belles maisons de pierres accueillent notre repos du jour. L’auberge, baptisée la Riboule, est à l’image du pays : authentique et chaleureuse.
de Sétoux à Devesset
Saint-Bonnet-le-Froid, vue depuis le restaurant Régis & Jacques Marcon. © Emilio SUETONE / HEMIS
Nous rejoignons le GR® 7, à quelques kilomètres des Sétoux, dans la Haute-Loire. Les pentes du Pilat ont laissé place aux vastes espaces ouverts du plateau ardéchois, même si c’est encore un peu vallonné. De larges chemins, quelques routes de campagne, nous mènent jusqu’à Saint-Bonnet-le-Froid. Les perspectives sont belles et l’esprit s’évade facilement en fixant l’horizon, tant la marche est facile ici.
Saint-Bonnet est un haut lieu de gastronomie et des produits du terroirs. Nous ne sommes pas là pour la fameuse foire aux champignons et nous n’irons pas cette fois-ci déjeuner chez Marcon, mais l’ambiance du village est marquée par ce savoir-faire. Notre pique-nique sera plus modeste mais agréable.
Il nous reste une belle après-midi à vadrouiller sur le plateau avant de rejoindre Devesset. Notre hébergement, blotti dans un petit vallon, est une ancienne ferme retapée pour créer une chambre d’hôtes des plus réussie. Nous profitons du calme et de la sérénité de l’environnement tout en dégustant un bon dîner du terroir. De quoi se requinquer pour aller voir demain matin le lac de Devesset.
de Devesset à Les Estables
Massif du Mézenc, haute vallée de la Saliouse, le sommet du Mont Mézenc en arrière-plan. © Franck GUIZIOU / HEMIS
Nous retrouvons les larges espaces du plateau ardéchois au petit matin. Direction les bords du lac de Devesset, où la brume nous offre quelques beaux effets sur les eaux. Nous avons suivi une variante du GR® 7 pour admirer le lac, avant de rejoindre le plateau.
Là, c’est sur de petites routes que nous marchons. Le terrain, bien que vallonné, est donc très facile à apprivoiser. Tant mieux car notre étape du jour est très longue : 36 kilomètres !
Nous foulons aussi de nombreuses pistes de ski nordique, dépourvues de neige en cette saison. Toujours les grands espaces, dans un calme absolu. Les villages ponctuent notre progression : nous déjeunons à Fay-sur-Lignon, nous arrêtons devant la fameuse maison du fin gras, spécialité du pays, à Chaudeyrolles. Les architectures villageoises sont appréciables.
Puis nous retrouvons les sentiers et le parcours se fait plus montagnard. Nous grimpons, tout en admirant de belles vues sur le Mont Mézenc, la Dent du Diable et le mont Signon, aux formes bien caractéristiques.
Une dernière descente nous mène à la station des Estables. Nous terminons notre parcours là aussi sur des pistes de ski, mais alpin cette fois. La montagne n’est pas défigurée par les installations. Le village, aux maisons de pierres où il fait sans doute bon se blottir l’hiver, a su garder son charme montagnard. C’est ici que notre périple se termine. Demain, nous reprendrons le bus pour le Puy-en-Velay, mais l’hôtel au pied des pistes sera tout à fait adapté pour une dernière soirée sur le GR® 7, cette magnifique randonnée entre Loire et Ardèche.
Rédaction Sylvain Bazin pour MonGR.fr
Ce GR® en bref...
Le GR® 7 relie les Vosges aux Pyrénées sur 1 537 kilomètres. Il parcourt la France en une diagonale du Ballon d'Alsace à Andorre, en traversant les parcs naturels régionaux du Pilat, des Monts d'Ardèche et du Haut-Lanquedoc ainsi que le parc national des Cévennes.
C’est un sentier qui suit donc la plupart du temps les crêtes. Il traverse ainsi l’ensemble du massif Central par une diagonale orientée sud-ouest. Des monts du Beaujolais à la montagne Noire, c’est une grande diversité de paysages qui est ici proposée, la plupart du temps en pleine nature.
Découpage des étapes :
- 1ère étape : de Saint-Chamond au Bessat , 24 km et 1400 m de dénivelé positif
- 2e étape : du Bessat aux Sétoux ,18 km et 300 m de dénivelé positif
- 3e étape : des Sétoux à Devesset, 25 km et 600 m de dénivelé positif
- 4e étape : de Devesset aux Estables, 36 km et 900 m de dénivelé positif
Pour les traileurs aussi !
Le GR® 7, grâce à sa diversité de terrains à travers le massif Central, peut également faire le bonheur des traileurs. Si les grands espaces du plateau ardéchois ou des montagnes noires permettent de dérouler la foulée, d’autres secteurs, comme le massif du Carroux plus au sud ou l’Aigoual seront réservés aux coureurs expérimentés sur les terrains techniques. Enfin, le Pilat mais aussi les monts du Beaujolais et du Lyonnais permettent un bon travail de dénivelé cumulé.
Un travail de reconnaissance a été mené en collaboration avec l’IPAMAC (association regroupant les parcs naturels du massif Central) et des traileurs expérimentés pour axer ce GR® 7 sur des itinérances en trail running, une première en France. Un guide dédié à cette nouvelle pratique sera bientôt disponible.
Conseilsavant de vous lancer
Chaussures : Certaines zones sont assez pierreuses et les pentes relativement raides. Une paire de chaussures semi-montantes sera sans doute le meilleur choix, notamment pour les personnes ayant les chevilles fragiles.
A mettre dans le sac à dos : Si vous partez en fin de saison, n’hésitez pas à apporter quelques vêtements chauds (doudoune, polaire). Les soirées et les matinées sont fraîches sur les hauts-plateaux !
Difficultés : Le dénivelé est relativement conséquent, notamment sur la première et la dernière étape. La dernière étape est également longue, même si l’on peut envisager de la scinder en deux. Un entraînement physique minimum est donc requis.
Infospratiques
Accès : .Gare SNCF de Saint-Chamond sur les lignes Lyon - Saint-Etienne et Saint-Etienne-Ambérieu-en-Bugey.
Pour rejoindre les Estables, il y a un bus au départ du Puy-en-Velay.
Dénivelés : cette partie du GR® 7 évolue en moyenne montagne. Elle est donc très vallonnée, même si le plateau ardéchois offre de longs plats. Il faut en tous cas bien prendre en compte ce dénivelé dans vos prévisions de temps de marche.
Caractéristiques : alternance de petites routes (à très faible circulation) et de pistes ou sentiers. Les sols sont donc très divers également.
Période : entre mai (après la fonte des neiges) et octobre.
Balisage : rouge et blanc sur l’ensemble du parcours. Lors de notre passage, la signalétique semblait un peu vieillie et moins précise sur le plateau ardéchois.
Sites et numéros utiles
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FFRandonnée Loire : loire.ffrandonnee.fr
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FFRandonnée Ardèche : ardeche.ffrandonnee.fr
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FFRandonnée Haute-Loire : rando-hauteloire.fr
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Parc naturel du Pilat : pilat-tourisme.fr
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Tourisme Loire : loiretourisme.com
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Tourisme Ardèche : ardeche-tourisme.com
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Tourisme Haute-Loire : auvergnevacances.com
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Station des Estables : stationdumezenc.com
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IPAMAC : parcs-massif-central.com